
Des bouleversements importants s’annoncent dans la place qu’occuperont le travailleur et les technologies dans les organisations. Tout semble laisser croire qu’on se dirige vers plus de technologies et moins de travailleurs.
Une autre possibilité, serait que plus de technologies produisent plus d’entrepreneurs pour inonder nos vies de nouveaux services avec de nouvelles valeurs ajoutées. J’opte pour cette hypothèse positive. Alors, je m’interroge sur les anticipations nécessaires.
D’abord, je questionne notre système éducatif qui avait jusque là résisté, malgré de nombreuses évolutions technologiques. Nous devons toutefois admettre que, parce qu’il érige la connaissance et le raisonnement en piliers, il est irrémédiablement en phase de désuétudes.
J’ai en effet le sentiment que la connaissance a été remplacée par l’aptitude à « prompter » et que le raisonnement est désormais sous traité par des réseaux sociaux, via des influenceurs et des médias égarés qui explosent les statistiques sans lien avec leur crédibilité.
Ainsi, en 2025, le problème n’est pas la percée fulgurante de l’IA ou du digital. Le véritable problème, c’est l’affaiblissement de tous les piliers qui ont fondé nos sociétés, nos Etats et nos économies.
L’espace public étant progressivement contrôlé par des algorithmes dont les maîtres sont autant illégitimes que douteux, nous perdons le contrôle sur les essentiels.
Des faits divers inventés ou amplifiés favorisent un retour au nationalisme stérile, alors que les liens d’interdependance n’ont jamais été aussi solides entre les nations.
Enfin, les intérêts aux idéaux troubles qui portent ces fractures, règnent sur les acteurs politiques dont ils assurent l’élection par des moyens non éthiques, reposant sur l’anéantissement des consciences et l’intronisation de la peur.
C’est dans ce contexte que , L’IA, avec son niveau actuel de maturité, est passé du stade d’une simple menace à celui d’un intrui dont nul ne connaît les intentions ultimes.
La première parade, c’est de se dire que l’IA ne peut remplacer nos Intelligences que si nous décidons nous-mêmes de nous en départir.
Ce qui doit cependant retenir notre attention, c’est la notion de VITESSE. Est-on capable de nous adapter au rythme des transformations induites par l’IA de sorte à maximiser ses avantages et limiter ses risques ?
Ma doctrine, c’est de faire d’abord et d’améliorer ensuite car il y a péril à l’horizon. Faire, c’est créer les conditions juridiques, économiques, technologiques, financières, réglementaires, ….pour laisser éclore des écosystèmes capables de capter et convertir des valeurs ajoutées tout en protégeant la société.
Je nai aucune réponse aboutie aux questions que je me pose. Je suis toutefois convaincu que l’immobilisme et le déni sont les meilleurs fossoyeurs des prochaines générations.